03 - Allergies respiratoires

Les allergies respiratoires chez l'enfant sont des réactions immunitaires anormales à des substances présentes dans l'air. Voici une explication détaillée de ce phénomène :

1. Définition et Mécanisme

Les allergies respiratoires surviennent lorsque le système immunitaire de l'enfant réagit de manière excessive à des allergènes inhalés, tels que le pollen, la poussière, les moisissures, les acariens, les poils d'animaux, etc. Lorsqu'un enfant allergique entre en contact avec ces allergènes, son système immunitaire libère des substances chimiques, notamment l'histamine, qui provoquent les symptômes allergiques.


2. Symptômes Courants

Les symptômes des allergies respiratoires chez l'enfant peuvent inclure :

  • Rhinite allergique : éternuements, nez qui coule, congestion nasale, démangeaisons nasales.
  • Conjonctivite allergique : démangeaisons, rougeur et larmoiement des yeux.
  • Asthme allergique : toux, sifflements, essoufflement et oppression thoracique.
  • Sinusite chronique : douleur faciale, congestion et écoulement nasal.

3. Facteurs Déclenchants

Les principaux allergènes responsables des allergies respiratoires sont :

  • Pollens : des arbres, des graminées et des herbacées.
  • Acariens de la poussière : présents dans la literie, les tapis et les meubles rembourrés.
  • Moissisures : présentes dans les endroits humides, comme les salles de bain et les sous-sols.
  • Poils et squames d'animaux : provenant de chats, chiens et autres animaux domestiques.
  • Cafards et blattes : leurs excréments et fragments de corps peuvent être des allergènes.

4. Diagnostic

Le diagnostic des allergies respiratoires peut inclure :

  • Historique médical : identification des symptômes et des périodes de l'année où ils apparaissent.
  • Tests cutanés : injection de petites quantités d'allergènes sous la peau pour observer une réaction.
  • Tests sanguins : mesure des niveaux d'anticorps IgE spécifiques aux allergènes.

5. Traitement et Gestion

Les approches pour traiter et gérer les allergies respiratoires incluent :

  • Évitement des allergènes : réduire l'exposition aux allergènes en nettoyant régulièrement la maison, en utilisant des filtres à air, et en évitant les animaux domestiques.
  • Médicaments : antihistaminiques, décongestionnants, corticostéroïdes nasaux, et parfois des inhalateurs pour l'asthme.
  • Immunothérapie allergénique : des injections régulières d'allergènes pour diminuer progressivement la sensibilité du système immunitaire.

6. Prévention

Quelques mesures préventives peuvent aider à réduire le risque de développer des allergies respiratoires :

  • Allaitement maternel : il peut réduire le risque d'allergies chez les nourrissons.
  • Exposition contrôlée : éviter l'exposition précoce aux allergènes connus, surtout chez les enfants à risque élevé d'allergies (par exemple, avec des antécédents familiaux d'allergies).
  • Hygiène de l'environnement : maintenir un environnement propre pour minimiser l'exposition aux allergènes.

Conclusion

Les allergies respiratoires chez l'enfant sont courantes et peuvent affecter significativement leur qualité de vie. Un diagnostic précis et une gestion efficace sont essentiels pour contrôler les symptômes et améliorer le bien-être de l'enfant. Si vous soupçonnez une allergie respiratoire chez votre enfant, consultez un professionnel de la santé pour une évaluation et un plan de traitement appropriés.

L’asthme est une maladie qui affecte le système respiratoire et se caractérise par l’obstruction des bronches.

​Facteurs déclenchants

  • Virus
  • Allergie (asthme allergique, rhinite allergique, dermatite atopique, allergie alimentaire)
  • Odeurs irritantes
  • Environnement (froid,pollution)
  • Stress, émotions fortes
  • Effort physique


Les facteurs qui provoquent une crise d’asthme

Les facteurs déclenchants sont chez les enfants souvent les infections respiratoires et les allergies (poussière, pollen, poils d’animaux, certains aliments).

1. Rhume

2. Poussière 

3. Pollen

4. Poils d'animaux

5. Aliments (ex : cacahuètes)

6. Tout une série de substances irritantes peuvent toucher les enfants souffrant d’asthme, surtout le tabac, les odeurs fortes (p.ex. peintures, solvants, parfums)

7. Des facteurs environnementaux, (p.ex. temps froid, pollution)

8. Des facteurs liés à la personnalité (p.ex. émotions intenses, stress)

9. L'effort physique


TRAITEMENT

Les outils pour prendre les médicaments correctement.

Traitement de crise :

savoir traiter une crise aiguë

Traitement de fond :

beaucoup de patients ont également besoin de médicaments préventifs anti-inflammatoires tous les jours pour protéger les poumons et empêcher les crises d’asthme de commencer. Les enfants asthmatiques peuvent avoir une vie parfaitement normale s’ils apprennent à contrôler leur maladie. Ils peuvent jouer, aller à l’école et bien dormir les nuits.

Les médicaments de la crise d'asthme 
  • Les bronchodilatateurs de courte durée d’action (pompe bleue)
  • Plusieurs marques existent, p.ex. Ventolin® (le plus utilisé), Bricanil®, Airomir®.
  • Effet se fait sentir après quelques minutes.
  • Durée d’action 4-6 heures.
  • Soulagent rapidement en relachant les muscles qui entourent les bronches; cela permet à l’air de mieux rentrer.
  • Sont le plus efficace quand ils sont inhalés.

Les corticoides
  • Plusieurs marques existent, p.ex. Medrol®, Solupred®.
  • Réduisent l’oedème des muqueuses des voies respiratoires.
  • Existent sous forme de sirop ou de pilule.
  • Mettent souvent 6-8 heures pour agir; votre enfant en a besoin pendant 2-4 jours.
  • Vous avez peut-être entendu parler des effets secondaires de la cortisone; ces effets ne surviennent pas en cas d’utilisation courte de quelques jours seulement.
Les médicaments préventifs - traitement de fond

Beaucoup de patients ont également besoin de médicaments préventifs anti-inflammatoires tous les jours pour protéger les poumons et empêcher les crises d’asthme de commencer :

Les corticoides en inhalation sont le traitement de choix

  • Les effets ne sont pas immédiats, leur effet ne sefait sentir qu’après quelques jours.
  • Il existe plusieurs marques : Flixotideaérosol®, Flixotide Diskus® (poudre sèche), Pulmicort® (poudre sèche).
  • A des doses petites ou moyennes, les effets secondaires sont mineurs (voix rauque, champignon dans la bouche) et peuvent être prévenus en se rinçant la bouche à l’eau.

Les antileucotriènes
  • Ces médicaments sont des anti-inflammatoires d’une autre classe que les corticoïdes et peuvent dans certains cas être utilisés en tant qu’anti-inflammatoire principal dans l’asthme léger. Le médicament le plus utilisé chez l’enfant est le Montelukast® (Singulair®). Il s’agit de comprimés.
Les bronchodilatateurs à longue durée d’action
  • Les bronchodilateurs à longue durée d’action ont une durée d’action de douze heures. Les médicaments disponibles sont le formotérol et le salmétérol.
  • Outre leur longue durée d’action, le formotérol a une action rapide. Ils empêchent la bronchoconstriction induite par le froid et l’effort.
  • Il existe des combinaisons fixes de corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs à longue durée d’action qui sont utilisées chez les enfants où l’administration de corticoïdes inhalés ne suffit pas pour maintenir le contrôle de la maladie.

 

MESURES D'ÉVICTION DES ACARIENS DE LA MAISON

Les acariens sont de la même famille que les araignées. Il s’agit d’animaux microscopiques, invisibles à l’œil nu, mesurant de 0,2 à 0,5 mm. Les principaux acariens domestiques sont appelés Dermatophagoïdes pteronyssinus et farinae. Ils vivent 2 à 3 mois. Ils se nourrissent de débris de peau. Ils se reproduisent très vite : un couple d’acariens peut donner naissance à plus de 200.000 descendants en 4 mois. Le confort de l’habitat moderne fournit aux acariens de la maison ou acariens domestiques des conditions idéales de développement qui expliquent leur prolifération. Les acariens se nourrissent de peau humaine mais aussi de poils d’animaux et de moisissures. Leur environnement préféré correspond à une température de 25°C et un taux d’humidité de 85%. En effet, la présence de moisissures est indispensable aux acariens pour assimiler les squames humaines, ce qui explique l’importance de l’hygrométrie.
 

Qu’est ce qui est allergisant dans l’acarien

Le corps de l’acarien ainsi que ses matières fécales sont allergisants, qu’il soit mort ou vivant. Durant sa vie, un acarien produit 200 fois le poids de son corps en matières allergisantes. Chez le sujet allergique aux acariens, plus que la destruction des acariens vivants, c’est la diminution sensible du taux d’allergènes  (parties de l’acarien provoquant l’allergie) dans l’air ambiant qui compte.
 

Ce qui est utile de savoir

  • Air: le taux d’allergènes dans l’air est multiplié par 10 pendant le sommeil, par 150 pendant la réfection du lit. L’aération de la chambre à coucher permet de diminuer l’humidité intérieure et les polluants domestiques (tabac)
  • L’humidité relative optimale de développement des acariens est de 73% (l’humidité moyenne en France est de 75% par exemple). Inférieure à 45%, elle diminue considérablement le développement des acariens
  • Température: la température idéale de prolifération des acariens se situe entre 23 et 25°. Il faut tendre à abaisser la température de la pièce à 16°
  • Altitude: au-delà de 1200 mètres, disparition des acariens
  • Exposition: les chambres exposées au nord et nord ouest sont plus propices au développement des acariens
  • Saisonnalité: il y a des acariens toute l’année, mais encore plus lorsque l’humidité et la température sont idéales à leur développement : au printemps et à l’automne
  • Purificateur d’air: il ne peut être utilisé qu’en complément. Doit être équipé d’un filtre adéquat (HEPA). Peu intéressant dans la mesure où les allergènes d’acariens sont denses et ne restent donc pas en suspension dans l’air
  • Ioniseur: aucune efficacité démontrée
  • Matelas: c’est, après la literie en plumes, le plus gros réservoir d’acariens, quel que soit le matériau utilisé, en raison de la température et de l’humidité que nous lui communiquons pendant la nuit. L’âge du matelas est déterminant : un matelas de 6 mois est déjà largement colonisé par les acariens. Il est recommandé de changer le matelas tous les 4 ans
  • Housse de matelas: elle doit être totalement hermétique (enfermer le matelas sur ses 6 faces), imperméable aux acariens et à leur débris (la housse est enduite à l’intérieur d’une résine sur toutes ses faces), mais perméable à la vapeur d’eau et à l’air, lavable. Elle est fabriquée dans du polycoton ou du jersey enduit d’un film synthétique adapté. Son efficacité est démontrée. Seuls les housses proposées par certains laboratoires ou magasins spécialisés sont efficaces. Nous vous fournirons leurs coordonnées
  • Sommier tapissier: il est très riche en acariens. Il a un potentiel important de recontamination des nouveaux matelas, couette et oreiller
  • Plumes: la literie en plume (couette, oreiller) est le réservoir d’acariens le plus important d’une chambre à coucher. Une seule solution: l’éliminer et la remplacer par du synthétique, à condition de laver couettes, couvertures et oreillers tous les 3 mois
  • Peluches: elles doivent être lavables
  • Acaricide: il ne peut s’agir que d’une mesure complémentaire aux autres. En effet, le traitement du matelas par un acaricide modifie peu son potentiel allergisant. De même, il ne permet pas de passer en dessous du seuil de risque allergique. Néanmoins, les acaricides dénaturants, ovicides et fongicides validés scientifiquement tuent les acariens et leurs œufs et dénaturent leur allergènes, également les moisissures. Une aspiration complémentaire soigneuse est nécessaire pour les éliminer
  • Lavage en machine: il élimine les allergènes des acariens mais ne détruit les acariens vivants que si la température de lavage est supérieure à 55°C
  • Nettoyage à sec: il détruit les acariens vivants mais semble peu opérant sur les allergènes des acariens
  • Canapés: ils constituent un réservoir important d’acariens
  • Moquette: leur contamination est fonction de l’hygrométrie de la pièce. Si l’humidité est importante, les acariens se développent dans la moquette. Il s’agit d’un réservoir important d’allergènes par le biais de la literie
  • Rideaux: les acariens n’y trouvent guère matière à se nourrir. Ils doivent être lavables
  • Aspirateur: un aspirateur courant ne modifie pas le taux d’allergènes d’acariens. Pour être utile, il doit être muni d’un filtre adéquat (HEPA) capable de retenir les allergènes des acariens
  • Peinture anti-acariens: les acariens ne vivent pas sur les murs, donc peu d’utilité
     

Quelques conseil utiles

  • C’est sur la chambre à coucher qu’il faut se focaliser.
  • Exposition de la chambre sud, sud est.
  • Diminuer la température et l’humidité de la chambre à coucher: idéalement 16°C (20°C maximum dans les autres pièces) et humidité de 50 à 60%.
  • Éviter les chambres en sous-sol.
  • Aérer la chambre tous les jours et de façon prolongée.
  • Changer le matelas tous les 4 ans, préférer les sommiers à latte.
  • Laver ce qui se lave et protéger ce qui ne se lave pas :
  • Laver couettes, oreillers, couvertures synth-étiques, peluches, rideaux en machine à plus de 55°C tous les 3 mois.
  • Housse spéciale anti-acarien sur le matelas (pas nécessaire sur couette et oreiller). Si vous n’en mettez pas, aspirez le matelas sur toutes ses faces tous les 15 jours, en insistant bien sur les capitons.
  • Utilisation éventuelle d’acaricide et d’un aspirateur à filtre HEPA.

MESURES D’ÉVICTION DES MOISISSURES

Les moisissures sont des champignons microscopiques. Il en existe un grand nombre, avec pour certaines, de nombreuses variétés.

Quand une colonie se développe, elle prend habituellement l’aspect d’une tâche plus ou moins vaste, de couleur blanche, grise, brune, verte ou noire, formée de filaments chargés de spores.

LES MOISISSURES LES PLUS COURANTES SONT :

  • Aspergillus : se trouve partout, près de 300 espèces. Il se trouve dans le sol, le compost, les débris orga- niques (céréales, pain, fruits, légumes, confitures,...), les épices notamment le poivre, les entrepots de grains,...
  • Alternaria : très répandu, surtout l’été. Il parasite les végétaux en décomposition et les débris organiques.
  • Cladosporium : la plus abondante des moisissures, surtout l’été. Ses colonies poussent dans le sol, les cadres de fenêtres, les surfaces peintes voire sur les plantes mourantes, les aliments.

OÙ SE TROUVENT LES MOISISSURES ?

  • Elles se développent dans les endroits obscurs, humides et mal aérés, le plus souvent entre 10 et 30°C. On les rencontre à l’intérieur des habitats humides, dans les salles de bains, les cuisine, sur les tapisseries, sur les plantes d’intérieur, dans les aquariums.

QU’EST-CE QUI EST ALLERGISANT DANS LES MOISISSURES ?

  • En se reproduisant, les moisissures expulsent des mil- lions de spores qui restent en suspension dans l’air qui sont ensuite inhalées et provoquent des réactions aller- giques (rhinite, conjonctivite, asthme,...).

A QUELLE ÉPOQUE Y A T-IL UN TAUX MAXIMAL DE MOISISSURES ?

  • Il y en a toute l’année mais davantage lorsqu’il fait chaud et humide (entre octobre et mai).

CE QU’IL EST CONSEILLÉ DE FAIRE :

  • Accroître l’aération de l’habitation : ouvrir large- ment les fenêtres, au moins 30 minutes deux fois par jour, laisser entrer le soleil.
  • Accroître la ventilation des pièces humides (salle de bain, cuisine, lingerie).
  • Revoir l’isolation de la maison.
  • Vérifier toutes les huisseries et embrasures de fenêtres et de portes donnant sur l’extérieur à la recherche de liserés colorés témoignant de la présence de moisissures.
  • Regarder attentivement les tissus et papiers mu- raux. Vérifier l’absence de plaques d’humidité qui témoignent de l’existence de moisissures inapparentes qui se sont développées sous le papier entre le mur et le papier, dans la colle. Lorsque cette pousse de moisissures est importante, le papier ou tissu mural se décolle.
  • Maintenir un taux d’humidité de 50% maximum et si besoin recourir à un absorbeur d’humidité.
  • Mettre des saturateurs sur les radiateurs. S’ils comportent des feuilles de papier buvard, elles doivent être changées régulièrement et les bacs doivent être javellisés une fois par semaine.
  • Chauffer régulièrement toutes les pièces de l’habitation.
  • Faire le ménage régulièrement, en particulier aspirer les différentes pièces.
  • Nettoyer à l’eau de javel les poubelles (chaque semaine), les salles d’eau (rideaux de douche, joints), les robinetteries, les joints de réfrigérateur, de machines à laver et les cadres de fenêtres.
  • Supprimer les plantes vertes de l’habitation. Quelques petits pots de plantes sont acceptables. Aucune plante dans la chambre à coucher.
  • Supprimer les aquariums.
  • Dans la mesure du possible, ne pas faire sécher de linge dans une pièce de l’habitation.
  • Eviter les promenades en forêt après la pluie et le brouillard, le ramassage des feuilles et du bois morts.