Braincoach, une nouvelle application pour prévenir la démence

Braincoach, une nouvelle application pour prévenir la démence

Si vous vous êtes déjà demandé comment garder votre cerveau en forme, cette application est faite pour vous. Développée dans le cadre du Programme démence prévention (pdp), c’est une mine d'informations pour vous aider à garder l’esprit vif et une source de motivation pour améliorer votre mode de vie. Elle est disponible gratuitement sur Google Play et Apple App Store pour tous les résidents du Luxembourg, en français, allemand et anglais, depuis le 22 octobre 2024. Téléchargez-la et préparez-vous à faire vos premiers pas avec votre nouveau « Braincoach » !

Alors que notre espérance de vie s’allonge, de plus en plus de personnes de par le monde vivent avec une maladie liée à l'âge, notamment la démence. Avec près de 8000 individus concernés au Luxembourg, la stratégie nationale de prévention est donc cruciale pour réduire les risques à l’échelle individuelle. Opérationnel sous sa forme actuelle depuis 2018, le pdp est une initiative conjointe du Centre Hospitalier de Luxembourg, du Luxembourg Centre for Systems Biomedicine de l'Université du Luxembourg et du Luxembourg Institute of Health qui bénéficie du soutien de la Direction de la Santé. Elle vise à prévenir ou à retarder l’apparition de la démence chez les personnes à risque.  Adapter son mode de vie de façon ciblée peut en effet contribuer à ralentir les processus neurodégénératifs. Les neuropsychologues du programme ont déjà évalué plus de 600 participants atteints de troubles cognitifs légers et leur ont recommandé des mesures de prévention personnalisées basées sur leur profil de risque. Les activités proposées sont gratuites et vont de l'entraînement cognitif aux activités physiques et sociales en passant par des conseils diététiques ou pour améliorer son bien-être mental.

Étant donné que les processus biologiques menant à la démence débutent jusqu'à vingt ans avant l’apparition des premiers symptômes et donc bien avant que le diagnostic ne soit posé, le pdp lance aujourd'hui une application s’adressant à un public plus large. Conçue pour les quadragénaires et les quinquagénaires, l'âge idéal pour commencer la prévention, l'application Braincoach vise à les sensibiliser sur ce sujet et à promouvoir un mode de vie sain. Basée sur « Mijn Breincoach », développée à l'origine par l'Université de Maastricht avec le soutien du ministère néerlandais de la Santé, cette application a été spécifiquement adaptée pour le Luxembourg par l'équipe du Programme démence prévention.

« Nous savons qu'il existe des facteurs de risque clés pour le déclin cognitif et qu'ils peuvent être ciblés efficacement en adoptant des bonnes habitudes très tôt, » explique le professeur Rejko Krüger, coordinateur du pdp. « Nous voulons donc informer la population luxembourgeoise et donner aux gens les moyens d'agir pour maintenir leur cerveau en bonne santé et réduire leur risque de développer une démence plus tard. »

C'est là que Braincoach entre en jeu. En parcourant l'application, les utilisateurs apprennent qu’en alliant des exercices cognitifs, du sport, une alimentation saine et une bonne gestion des risques cardiovasculaires, il est possible de réduire le risque de démence jusqu’à 45%. De nombreux autres aspects sont aussi à prendre en compte : au total, les utilisateurs peuvent agir sur douze facteurs de risque, du tabagisme à l'isolement social, qui ont un impact avéré sur le développement et la progression de la démence. Grâce à un questionnaire détaillé à compléter au début de l'application, ils sont orientés vers des contenus adaptés à leur profil. Ils reçoivent des rappels quotidiens, avec des conseils, des quiz et des défis, pour progressivement découvrir les bonnes habitudes à adopter pour garder un cerveau en forme.

Votre régime alimentaire n'est pas équilibré ? Braincoach vous propose des plats méditerranéens et des alternatives saines. Vous avez des antécédents de maladies cardiovasculaires ? L'application vous explique pourquoi un cœur et un cerveau en bonne santé vont de pair et comment prendre soin des deux. Votre quotidien manque d'activité physique ? Braincoach vous aide à savoir pourquoi et vous fait des suggestions pour augmenter votre dose d'exercice journalière. « Grâce à toutes ces informations et recommandations facilement accessibles sur le téléphone, nous espérons motiver davantage de personnes, qu'elles fassent partie de la population à risque ou pas, à adopter tôt un mode vie bénéfique pour la santé du cerveau, » souligne le professeur Krüger. « Nous utiliserons également l'application pour communiquer sur d’autres initiatives locales ayant un objectif similaire afin que les utilisateurs découvrent tout ce qui est disponible au Luxembourg. »

« Nous voulons assurer un meilleur avenir à notre population vieillissante. C'est pourquoi la prévention de la démence est une priorité en termes de santé publique au Luxembourg. Grâce à cette nouvelle application, nos efforts dans ce domaine vont gagner en visibilité, » conclut Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale. « Elle nous permettra d'atteindre un public plus jeune qu'il convient de sensibiliser tôt et de doter ces utilisateurs des bons outils pour qu’ils prennent leur santé en charge dès maintenant. »


L'application pdp Braincoach est disponible pour tous les adultes soucieux de bien vieillir, téléchargez-la dès maintenant 

Elle ne remplace pas les conseils d'un médecin. Veillez donc à consulter votre généraliste ou un spécialiste lorsque vous avez des questions sur votre état de santé.


Le professeur Rejko Krüger est responsable de l’équipe Translational Neuroscience au Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l'Université du Luxembourg, dirige le département Transversal Translational Medicine au Luxembourg Institute of Health (LIH) et est neurologue au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL).

Journée Mondiale de la BPCO* 2024

Journée Mondiale de la BPCO* 2024

*Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive

Campagne de dépistage et de sensibilisation le mardi 19 novembre 2024, de 9h00 à 13h00, dans le hall d'entrée du CHL Centre.

Vous êtes essouflé(e) ? Vous fumez ? Vous toussez et/ou crachez ? Vous faite des bronchites à répétition ? Venez faire mesurer votre souffle ! C’est gratuit, rapide et sans rendez-vous.

La BPCO est une maladie pulmonaire chronique et progressive qui se caractérise par une obstruction des voies aériennes. Elle est principalement liée à la consommation tabagique.

La BPCO en quelques chiffres clés :
  • Troisième cause de mortalité au monde
  • Un simple examen du souffle permet de faire le diagnostic
  • 5-10 % de la population atteinte
  • 60 % des patients ignorent être atteints de la maladie

BIKE CHALLENGE PÉDALER, C’EST AIDER

Pédalez contre la BPCO et pour la vie. En association avec le laboratoire CHIESI nous pédalons pour aider les patients atteints de BPCO et faciliter leur accès à un programme de réhabilitation respiratoire (« cure respiratoire »).


POURQUOI LA RÉHABILITATION RESPIRATOIRE ?

Les études démontrent que la réhabilitation respiratoire apporte une amélioration de la qualité de vie ; diminue l’essoufflement et maintient l’autonomie.

POUR QUI ?
  • Tout patient atteint d’une BPCO symptomatique.
C’EST QUOI ?
  • Le programme de réentraînement est basé sur des exercices d’endurance et de renforcement musculaire qui vont permettre d’améliorer la qualité de vie.
  • L’éducation thérapeutique va permettre à chaque patient de s’approprier l’évolution du programme, de fixer les objectifs à atteindre et de maintenir les acquis.
  • La prise en considération des aspects délétères de la maladie (impact psychologique, fatigue, déséquilibre nutritionnel) va permettre d’en limiter les conséquences.
  • L’évaluation préalable des capacités à l’effort et du ressenti de la maladie va permettre de fixer, avec le patient, les objectifs à atteindre.
  • Il s’agit d’un programme INDIVIDUALISÉ fixé avec le kinésithérapeute et le médecin.
COMMENT ?
  • Les séances se déroulent sous la surveillance constante d’un kinésithérapeute.
  • Les paramètres surveillés sont la fréquence cardiaque, la saturation et le degré d’essoufflement. Les séances sont prescrites deux à trois fois par semaine pendant 3 mois.
LES OBJECTIFS SERONT :
  • d’améliorer l’endurance à l’effort
  • d’améliorer le renforcement musculaire global
  • l’apprentissage des techniques de respiration et de désencombrement
  • l’apprentissage des positions qui permettent de ré- duire l’essoufflement
  • l’apprentissage des techniques de toux
La motivation et la régularité sont indispensables pour le bon déroulement des séances.
Symposium de Cardiologie

Symposium de Cardiologie

Le service de Cardiologie du CHL vous invite à un symposium de Cardiologie, le mercredi 11 décembre 2024 à 18h30 dans l'amphithéâtre du CHL.

Programme :

  • 18h30 : Acceuil  - Mot de bienvenue - Dr Rouguiatou Sow
  • 18h45 : Cardioneuroablation dans les syncopes vasovagales - Dr Laurent Groben
  • 19h15 : Prise en charge des pacemakers et défibrillateurs dans des situations particulières - Dr Edith Famdie
  • 19h45 : Nouvelle IRM cardiaque au CHL - Dr Andrei Codreanu
  • 20h15 : Valvulopathies - Dr Frédéric Lebrun
  • 20h45 : Walking Dinner

Public cible :

Ce symposium est réservé aux médecins et professionnels de la santé.


Inscription :

Inscription en ligne via le formulaire disponible ici.
 

Conférence : Precautionary Allergen Labelling - The approach in the Netherlands

Conférence : Precautionary Allergen Labelling - The approach in the Netherlands

The associations Luxembourg Allergy Network Asbl and ALIG (Luxembourg Association for Gluten Intolerance) are pleased to invite you to a conference they are jointly organizing on November 14, 2024, at 5:00 p.m. in the CHL amphitheater.

The Dutch Allergen Consultancy will be presenting a new policy concerning "Precautionary Allergen Labelling" (PAL), that will come into force in the Netherlands on 1 January 2026. This policy aims to set out and adjust the reference doses, status and wording of the PAL, which unfortunately is often used too extensively by the food industry and therefore considerably limits the choice of products for allergic or intolerant consumers.
The consultant of the Dutch Allergen Consultancy will explain how they drew up the policy, what it entails and what action is needed on the part of the food industry and other stakeholders and hopes that it could serve as an example that will be followed in order to ensure harmonisation across Europe.


PROGRAMME:

  • Introduction by LAN and ALIG
  • Presentation by the Dutch Allergen Consultancy
  • Q&A and discussions
  • Refreshments

Language: English


REGISTRATION:

 Per email: luxallergynetwork@gmail.com



 

Endoscopies basse et haute

Endoscopies basse et haute

CONSIGNES APRÈS UNE ENDOSCOPIE BASSE 

Vous venez de réaliser une endoscopie basse

  • Quand pouvez-vous manger et boire ?

Dès la sortie du service d’endoscopie, vous pouvez boire et manger normalement.

  • Que puis-je ressentir dans les heures qui suivent l’examen ?

Vous pouvez ressentir des ballonnements qui s’estomperont au fil de la journée

 

Sédation administrée (médicament relaxant) 

Cette médication a un effet sur votre concentration et votre coordination.

Attention, si vous avez reçu une sédation ! 

Pendant 24 heures :

  • Vous n’êtes pas autorisé à conduire votre véhicule personnel
  • Vous devez faire attention à ne pas pratiquer d’activités à risque de
    blessures ou de chutes
  • Vous ne devez pas prendre de décisions importantes

     

En cas d'ablation de polypes durant l’examen 

Surveillance suite à l'ablation de polypes : 

  • La présence d’une petite quantité de sang dans les selles est possible dans les heures à venir.
  • Evitez les efforts physiques comme porter des charges lourdes, faire du sport ...
  • Cas exceptionnel : si vous remarquez que le saignement continue ou augmente, il est nécessaire de nous contacter très rapidement.

 

Si vous preniez des médicaments anticoagulants avant l’examen, vous pourrez les reprendre à partir d'un moment déterminé. Discutez-en avec votre médecin. 

 


CONSIGNES APRÈS UNE ENDOSCOPIE HAUTE

Vous venez de réaliser une endoscopie haute

  • Quand pouvez-vous manger et boire ?

L'information vous sera transmise par le personnel soignant.  

Avant de manger, vous devez effectuer un test en prenant une gorgée d’eau, afin de vous assurez que vous avez retrouvé toute la sensibilité au niveau de la gorge. 

En cas de fausse route, vous devrez attendre 10 minutes puis refaire le test. Si le test ne déclenche pas de toux, vous pouvez manger et boire normalement.

  • Que puis-je ressentir dans les heures qui suivent l’examen ?

Vous pouvez ressentir des ballonnements qui s’estomperont au fil de la journée.

 

Sédation administrée (médicament relaxant) 

Cette médication a un effet sur votre concentration et votre coordination.
Attention, si vous avez reçu une sédation ! 

Pendant 24 heures :

  • Vous n’êtes pas autorisé à conduire votre véhicule personnel
  • Vous devez faire attention à ne pas pratiquer d’activités à risque de
    blessures ou de chutes
  • Vous ne devez pas prendre de décisions importantes

 

Si vous preniez des médicaments anticoagulants avant l’examen, vous pourrez les reprendre à partir d'un moment déterminé. Discutez-en avec votre médecin. 

 

Cas exceptionnel : 

Si vous remarquez dans les jours suivants une présence anormale de sang (vomissements de sang, selles rouges et/ou noires), vous devez consulter rapidement !

 

 

 

Réf. : 
  • A5 R3 Infos sortie endoscopie basse Nov 2024 R3 : 1063084 V11/2024
  • A5 R3 Infos sortie endoscopie haute Nov 2024 R3 : 1063083 V11/2024

     

 


 

 

 

Services associés
Cérémonie des 25 ans de carrière au CHL - Édition 2024

Cérémonie des 25 ans de carrière au CHL - Édition 2024

Lors de la soirée de Reconnaissance 2024, qui s’est tenue ce 16 octobre à l’Alvisse Parc Hôtel, la Direction du CHL a rendu hommage à 58 membres du personnel, dont le Directeur médical du CHL, le Dr Guy Berchem, pour leurs 25 années de bons et loyaux services au sein de l’hôpital. À cette même occasion, les 34 membres du personnel ayant pris leur retraite au courant de l’année 2023/2024 ont été honorés. 

Lors de son allocution, M. Claude Radoux, membre de la Commission administrative du CHL, a pris la parole pour exprimer sa profonde gratitude envers le personnel, saluant leurs nombreuses années de dévouement, d’engagement et de professionnalisme. Il a également tenu à adresser ses remerciements à toutes les personnes qui ont quitté le CHL en 2023/2024 pour une retraite bien méritée.

Le Dr Martine Goergen a souligné, dans son discours, que la fidélité des collaborateurs constituait l’une des clés du succès de l’hôpital. Elle a ainsi chaleureusement remercié le personnel, soulignant qu’il constitue la base essentielle de la culture d’entreprise du CHL et de la qualité des services fournis.

Conformément à la tradition, les responsables hiérarchiques ont ensuite remis les montres en or en signe de reconnaissance pour les 25 années de bons et loyaux services, ainsi que les cadeaux pour les membres du CHL ayant pris leur retraite en 2023/2024. La cérémonie a pris fin en conviant l’ensemble des participants à partager un moment de convivialité autour d’un verre d’amitié.

Pour leurs 25 ans de service furent félicités :

Direction générale :

Guy BERCHEM, Sandra KAUFMANN 

Direction médicale :

Dr Sandra CARDILLO, Dr José AZZOLIN, Dr Didier VAN WYMERSCH, Dr Paul HÉDO, Dr Marc SIMON, Karine EGGEN, Sandra KRAU, Dr Karine DESPONTIN

Direction des soins : 
Christiane KLINKERS, Cécile PY, Manuela Anna Maria TASSO, Martine HANSEN, Nathalie MEYER, Rachel SACCONE, Paula PEREIRA DA SILVA, Christine LACROIX, Samuel KIEBOOMS, Valérie JACOB, Valérie NAU, Doris HOLSTEIN, Nathalie ARNOULD, Gérald AVENIERE, Christine RAMEEKERS, Brita CASTAGNE, Françoise ALTMAN, Angela Maria DE FLORA REI, Lara MANTISI, Christiane ABERFELD, Patrick FERNANDEZ GROU, Joé FLICK, Benoît FILICIAK, Stéphanie DELLI ZOTTI, Sonia RODRIGUES,  Barbara HOLSTEIN, Valérie KREMPT, Harry SIZAIRE, Jorge DE SOUSA, Vinciane SCHLECK, Christiane PASSERI, Jutta SEIWERT, Sandrine JANSON, Virginie PALLIEN, Stéphanie MERTZ, Sandra PEDOTTI, Jérôme BECKER, Valérie DALSTEIN,  Anne KOENIG, Pascale JUTTEL, Nathalie MENICONI 

Direction administrative et financière : 
Patrick KNEPPER, Marcel HAMER, Jean-Marc CHEVREMONT, Sergio DIAS MARCELINO, Steve FELLER, Naima SEMSSOUM, Martine FOHL

Fonction interdépartementales : 
Nathalie NOVELLI-SIMOUTRE

Ablation de fibrillation atriale

Ablation de fibrillation atriale

Vous souffrez d’un trouble du rythme cardiaque appelé fibrillation atriale (FA)

La FA est provoquée par la présence de multiples circuits électriques dans les oreillettes qui entrainent des battements cardiaques très rapides et peuvent être responsable de symptômes gênants et de complications dont la plus dangereuse est l’accident vasculaire cérébral. 

Plusieurs formes de FA existent, et si votre cardiologue vous adresse pour une procédure d’ablation, vous souffrez soit :

  • d’une FA paroxystique : épisodes s’arrêtant spontanément ou sous traitement antiarythmique de fond et ne nécessitant pas d’intervention complémentaire, épisodes en général brefs, durant moins de 48 heures.
  • d’une FA persistante : épisodes longs, en général de plus de 7 jours, nécessitant une intervention de la part des médecins pour arrêter l’épisode (soit une injection d’un médicament antiarythmique, soit une modification du traitement antiarythmique de fond, soit un choc électrique externe).

POURQUOI VOUS PROPOSE-T-ON UNE ABLATION DE FIBRILLATION ATRIALE ?

Les médicaments ne sont efficaces que dans environ 50% des cas pour maintenir le cœur en rythme normal.
L’ablation de fibrillation atriale peut actuellement être proposée en première intention, même avant l’essai de tout traitement médicamenteux en raison de son efficacité supérieure au traitement médicamenteux. Elle peut également être proposée en cas de traitement médicamenteux inefficace ou non souhaité par le patient ou en cas d’effets secondaires sous ce traitement médical. Elle peut dans certains cas également être proposée en alternative à l’implantation d’un stimulateur cardiaque.

QUELLES SONT LES TECHNIQUES UTILISÉES ?

  • L'ablation de la FA signifie que vont être réalisées des lésions (« points de brûlure » en cas d’ablation par radiofréquence ou par technique d’électroporation ou lésions par congélation en cas de cryoablation) dans l'oreillette gauche (et parfois dans l’oreillette droite) du cœur sur des zones préalablement repérées comme étant déterminantes dans le déclenchement de votre FA, principalement autour des veines pulmonaires (en cas de FA paroxystique) mais parfois aussi au niveau d’autres zones des oreillettes droite et gauche (en cas de FA persistante).
  • L’ablation de ces zones est réalisée par la délivrance d’énergie par un cathéter (câble électrique isolé, qui délivre à son extrémité l’énergie et crée les lésions) ou par d’autres systèmes (ballon de cryoablation, cathéter d’électroporation) introduit à l’intérieur de l’oreillette gauche par ponction d’une veine au niveau de l’aine. Ce cathéter est dirigé par le médecin, sous contrôle radiologique et/ou à l'aide d’un système de guidage informatique de cartographie. Deux énergies sont actuellement utilisées dans notre institution pour l’ablation de ces zones : les courants de radiofréquence générant une température élevée ou la cryothérapie qui utilise les effets du froid. Le choix de l’énergie utilisée se fait en fonction du type de la FA mais également en fonction de l’anatomie de votre cœur (déterminée avant la procédure par une technique d’imagerie cardiaque, soit une IRM cardiaque ou un scanner cardiaque).
  • Outre le cathéter destiné à détruire les zones malades, d’autres cathéters sont généralement utilisés afin de localiser très précisément la région cible ou de stimuler le cœur au niveau de l’oreillette ou du ventricule. L’accès à l’oreillette gauche indispensable pour ce traitement nécessite une perforation à l’aiguille de la cloison entre les deux oreillettes (appelée ponction transseptale).

AVANT L'ABLATION

Deux examens peuvent être effectués selon les cas : 

  • Une IRM cardiaque (ou un scanner cardiaque en cas de contre-indication à la réalisation d’une IRM) pour analyser l'anatomie de votre cœur notamment de votre oreillette gauche. Ces 2 examens sont optionnels et demandés au cas par cas. 
  • Une échographie cardiaque transoesophagienne pour s’assurer de l’absence de caillot dans le cœur, effectuée le plus souvent en début de la procédure, après début de l’anesthésie générale. Exceptionnellement, en cas de diagnostic d’un thrombus au niveau des oreillettes par l’échographie transoesophagienne, la procédure ne pourra pas être réalisée.

Le traitement médicamenteux sera adapté, notamment le traitement anticoagulant (des instructions et des ordonnances quant à la gestion du traitement anticoagulant vous seront adressées avec la convocation pour l’examen).

Une consultation d’anesthésie sera effectuée au minimum 48h avant de manière systématique et indispensable en cas d’anesthésie générale programmée.

RÉALISATION D’UNE ABLATION DE FIBRILLATION ATRIALE

  • La durée de l'hospitalisation est de 1 jour en moyenne.
  • La procédure, elle-même, dure entre 1 et 3 heures.
  • Il est nécessaire d’être à jeun, allongé sur une table de radiologie, située dans une salle spécialement équipée ou salle de cathétérisme; les cathéters sont mis en place par ponction veineuse principalement au niveau de l’aine, le plus souvent sous contrôle échographique ce qui permet d’amener les cathéters dans les cavités droites du cœur. Une ponction artérielle au niveau de l’aine (artère fémorale) ou au niveau du poignet (artère radiale) peut également être réalisée. Une ponction du septum (paroi qui sépare l’oreillette droite de la gauche appelée ponction transseptale) est effectuée pour mettre en place les cathéters dans l’oreillette gauche.
  • L’application de l’énergie lorsque la procédure est réalisée sous anesthésie locale peut induire une sensation de brûlure thoracique que l’on atténue avec l’anesthésie, un traitement antidouleur et/ou une adaptation de la puissance de l’énergie délivrée. La grande majorité des procédures sont actuellement réalisées sous anesthésie générale.
  • Des prises de sang sont réalisées de manière répétées pendant la procédure, afin de vérifier la fluidité du sang sous traitement anticoagulant.
  • En cas de cryoablation, il peut survenir une sensation de mal de tête pendant l’application du froid. Pendant l’inflation du ballonnet au niveau des veines pulmonaires droites, on induit également un hoquet par stimulation du nerf qui contracte le diaphragme (nerf phrénique). Cela est réalisé pour vérifier que le froid n’est pas transmis à ce nerf, ce qui en entrainerait un défaut transitoire de contraction du diaphragme.
  • Des épreuves de stimulation cardiaque (accélération volontaire du rythme par les cathéters en place) peuvent être réalisées pour évaluer le résultat et guider la poursuite de la procédure ; un choc électrique sous anesthésie générale peut être réalisé si nécessaire.
  • Des nausées peuvent survenir après la procédure en raison des médicaments injectés pendant le geste opératoire.
  • Afin d’éviter un saignement local après la procédure, une compression est réalisée au niveau des points de ponction : il faut rester allongé, en évitant de plier la jambe pendant plusieurs heures voire jusqu’au lendemain. Des dispositifs de fermeture ou de compression artérielle ou veineuse peuvent être mis en place. Un point de suture au niveau du point de ponction fémoral peut également être mis en place pendant 24 heures.

LES SUITES D'UNE ABLATION DE FA

  • Le traitement anticoagulant sera poursuivi après l’ablation, la plupart du temps par la reprise de votre traitement anticoagulant oral le soir même.
  • Une échographie cardiaque de contrôle sera pratiquée avant la sortie. 
  • Le rythme pourra être irrégulier au cours des premiers mois, ce qui ne signifie pas que l’intervention a échoué.
  • Le traitement anti-arythmique sera souvent poursuivi pour une durée variable. Il faudra continuer le traitement anticoagulant pour une durée minimale de deux à trois mois. L’indication de la poursuite de celui-ci sera réévalué par votre cardiologue traitant pendant une période adaptée à votre cas.
  • En cas de récidive, après 3 à 6 mois, il est parfois nécessaire de faire une nouvelle procédure d’ablation.

LES RISQUES D'UNE ABLATION DE FA

Parmi les complications recensées par les enquêtes réalisées auprès de nombreux centres français, européens et nord américains, la plupart sont bénignes et certaines, plus rares, sont sévères :

  • Risque de décès (< 0,1 – 0,4 %).
  • Epanchements péricardiques (saignement dans l’enveloppe qui entoure le coeur) qui doivent parfois être évacués en urgence (tamponnade) par voie percutanée ou chirurgicale (0,2 – 5 %); péricardite aiguë (réaction inflammatoire dans les suites de l’ablation) (0-50 %).
  • Complications thoraciques (pneumothorax, hémothorax); exceptionnelles.
  • Accidents thrombo-emboliques par formation de caillots sanguins qui peuvent migrer dans la circulation et entrainer notamment un accident vasculaire cérébral (0-2%).
  • Hématome ou thrombose (caillot) au point de ponction (0,2-1,5 %).
  • Lésions des vaisseaux par lesquels les sondes sont introduites, pouvant nécessiter un traitement chirurgical (faux anévrisme, fistule artério-veineuse) (0,2-1,5 %).
  • Douleurs thoraciques transitoires.
  • Paralysie du diaphragme (transitoire dans la majorité des cas), paralysie phrénique permanente (0 % - 0,4 %).
  • Troubles du rythme cardiaque pouvant nécessiter un choc électrique.
  • Atteinte d’une artère coronaire (< 0,1 %) ou d’une valve cardiaque (< 0,1 %).
  • Création d’une communication entre oreillette et oesophage (0,02 – 0,11 %).
  • Rétrécissement ou occlusion de veines pulmonaires (< 1 %).
  • Stiff left atrial syndrome (< 1,5 %).
  • Embolie gazeuse (< 1%).
  • Hypomotilité gastrique (0 – 17 %).
  • Les complications les plus sévères à type de paralysie phrénique, communication entre l’oreillette et l’œsophage (fystule atrio-oesophagienne), sténose des veines pulmonaires, ainsi que d’autres complications ci-dessus ne sont à ce jour pas décrites avec la technique d’électroporation, raison pour laquelle cette technique vous sera très souvent proposée en première intention en cas de fibrillation atriale paroxystique.


Toutes les précautions sont prises avant, pendant et après l’intervention pour limiter au maximum ces risques (ponction des vaisseaux sous échographie, ponction entre l’oreillette droite et gauche guidée par échographie transoesophagienne).

BÉNÉFICES D'UNE ABLATION DE FA

La suppression des zones de conduction qui sont à l’origine de la FA permet d’en prévenir la récidive. Dans les indications habituelles, l’ablation de FA est efficace dans la majorité des cas (taux de succès de 70- 80 % pour les formes paroxystiques), une seconde voire une troisième procédure pouvant être nécessaire pour obtenir le résultat souhaité :
 

  • Elle entraîne la disparition complète ou la réduction significative des symptômes.
  • Elle permet de réduire voire de supprimer certains traitements médicamenteux qui pouvaient être mal tolérés ou insuffisamment efficaces. Les traitements anticoagulants seront poursuivis en fonction de votre cas particulier.
     

Les reprises d’activités professionnelle, sportive ou de la vie quotidienne vous seront expliquées de façon adaptée à votre situation personnelle par le médecin et son équipe.

CONSIGNES AU RETOUR À DOMICILE

  • Surveiller le point de ponction.
  • Ne pas prendre de bain pendant 3 jours.
  • Éviter de porter des charges lourdes.
  • Pour certains types d’ablation (par radiofréquence), des consignes spécifiques vous seront remises (prévention fistule atrio-oesophagienne).
  • Informer le médecin en cas de saignements au(x) point(s) de ponction, de difficultés à respirer ou de douleurs thoraciques.

 

 

Réf. : Flyer A3 Ablation de fibrillation atriale Nov 2024


 

Services associés
Webinaire : « L'ergothérapeute à l'hôpital ».

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A l’occasion de la journée mondiale de l’ergothérapie, le service d'ergothérapie du CHL vous propose un webinaire : « L'ergothérapeute à l'hôpital ».

L’ergothérapie en Neurologie et Neurochirurgie


Die Ergotherapie in der Neurologie und Neurochirurgie 


Le métier de l’Ergothérapie au Luxembourg


La prise en charge ergothérapeutique en Gériatrie et Médecine Interne


La prise en charge ergothérapeutique en Psychiatrie et Hôpital de Jour Psychiatrique


Découvrez également ici, le dossier : "Ergothérapie : la prise en charge d’un proche par un aidant".

Félicitations à notre cellule d'ingénierie biomédicale pour leur 2e prix au BM d’Or !

Félicitations à notre cellule d'ingénierie biomédicale pour leur 2e prix au BM d’Or !

Nous sommes fiers d'annoncer que notre cellule d'ingénierie biomédicale a remporté le 2ème prix du BM d’Or (Biomédical d’Or) lors des 28èmes Journées d’Ingénierie Biomédicale à Strasbourg le 11 octobre 2024. Leur travail novateur sur l'empreinte carbone comparée des modalités d'imagerie, ainsi que leur jeu interactif, a captivé l'attention du jury.

Bravo à toute l'équipe pour cette belle reconnaissance !

Photo de la remise du prix
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