Chirurgie prothétique lourde

Chirurgie prothétique lourde

Le terme de chirurgie prothétique lourde définit la chirurgie dont le degré de difficulté dépasse celui de l’implantation classique de première intention d’une prothèse articulaire dans le cadre d’une arthrose. Il s’agit soit d’un changement d’une prothèse implantée précédemment, soit de l’implantation d’une prothèse dans une situation anatomique difficile comme une grande déformation osseuse. 

Ces interventions deviennent de plus en plus fréquentes, principalement en raison de l’âge avancé des patients qui ont bénéficié d’une prothèse articulaire plus tôt dans leur vie. Les causes les plus fréquentes de changements de prothèses sont l’usure de la prothèse en place depuis 10-20 ans, les infections qui touchent environ 1 prothèse sur 500, les instabilités de l’articulation, les fractures de l’os avoisinant et les douleurs causées par l’implant.

Cette prise en charge ne nécessite pas seulement une expertise chirurgicale très pointue, mais aussi une prise en charge multidisciplinaire avant et après le geste chirurgical. L’offre des soins est constamment adaptée aux standards internationaux en vigueur. 

Les services de chirurgie orthopédique et traumatologique du Centre Hospitalier de Luxembourg se sont spécialisés dans ce domaine, et les chirurgiens ont acquis une expertise reconnue dans le monde entier avec de nombreuses sollicitations pour intervenir lors de congrès et de conférences internationales sur ce sujet.

  • La radiographie 1 montre une reconstruction prothétique complexe chez un patient ayant eu une infection de longue durée à la hanche droite.
  • La radiographie 2 montre le genou d’une patiente ayant eu une instabilité majeure de sa première prothèse de genou qui a nécessité le changement de cette dernière.

        

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Les infections urinaires

Les infections urinaires

Anatomie

L'appareil urinaire se compose des reins, des uretères, de la vessie, de l'urètre et du méat urinaire.

Le rôle de cet appareil est de former l'urine qui sera évacuée. L'urée est excrétée par les reins qui fabriquent l'urine; cette urine est acheminée par l'uretère jusqu'à la vessie, une poche retenant l'urine, ensuite rejetée à l'extérieur de l'organisme lors de la miction par l'urètre s'abouchant au méat urinaire.


 

Qu’est ce qu’une infection urinaire ?

  • L’infection urinaire touche une ou plusieurs parties du système urinaire, on parle soit d’urétrite (infection de l’urètre), soit de cystite (infections de la vessie) ou de pyélonéphrite (infection du rein)
  • Le germe le plus souvent responsable (80% des cas est un germe d’origine intestinale l’Escherichia Coli)
  • C’est une pathologie fréquente chez la femme et chez l’homme (à partir de 50 ans) souvent due à une hypertrophie de la prostate
     

Qu’est-ce que je ressens ?

L’infection urinaire se manifeste par :

  • des douleurs abdominales, du bas du ventre et lombaires
  • des brûlures en urinant
  • des besoins fréquents d’uriner et en petite quantité
  • de la fièvre et frissons
  • des urines foncés, troubles et malodorantes
     

Quels sont les examens ?

  • Le diagnostic d’infection urinaire est un diagnostic clinique suivi d’une analyse d’urine
  • Des hémocultures à la recherche d’une septicémie (passage de la bactérie dans le sang) et pour mettre en évidence le germe responsable afin d’adapter l’antibiothérapie
  • Afin d’éliminer certains diagnostics différentiels le médecin pourra demander :
    • une échographie rénale
    • un scanner abdominal
       

Quels sont les traitements ?

Le traitement repose sur une antibiothérapie ciblée sur le germe le plus responsable l’Eschérichiacoli, puis il est adaptée en fonction du résultat de l’analyse d’urine.

Le traitement est administré par voie intra-veineuse ou par voie orale.

Selon l’état clinique, un traitement de la douleur et de la fièvre peut également être administré.

Le traitement comprend une hydratation suffisante par voie intraveineuse et/ou orale et un repos pendant quelques jours.

L’hospitalisation devient nécessaire en cas de pyélonéphrite (infection du rein) :

  • Absence d’amélioration au bout de 72 heures de traitement orale
  • Des signes généraux sévères (début de septicémie voir choc septique)
  • Un contexte social n’assurant pas l’observation du traitement
     

Quelles sont les préventions ?

La prévention consiste essentiellement à :

  • boire plus de 1,5 litre par jour
  • effectuer des mictions complètes en étant détendue
  • pratiquer une toilette vulvaire au savon doux
  • effectuer une bonne toilette après les selles
  • lutter contre la constipation
  • s’essuyer avec le papier hygiénique en allant d’avant vers l’arrière
  • éviter les toilettes intimes trop énergiques
  • uriner immédiatement après les rapports sexuels
  • éviter les pantalons serrés et les sous-vêtements en synthétique favorisant la transpiration et la prolifération de germes

 

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Laparoscopie

Laparoscopie

Née au début des années 90, la chirurgie colorectale mini-invasive remplace de plus en plus l’abord dit traditionnel ou par laparotomie dans pratiquement toute la pathologie du gros intestin et du rectum aussi bien pour des affections bénignes inflammatoires comme la diverticulite, l’endométriose ou la maladie de Crohn, que dans la pathologie maligne, c’est-à-dire le cancer colorectal.

Le Service de Chirurgie Viscérale du Centre Hospitalier réalise actuellement par cet abord pratiquement toutes les interventions de chirurgie dites réglées ainsi que certains cas de chirurgie d’urgence, comme les perforations coliques infectieuses, instrumentales ou traumatiques.

C’est ainsi que plus de 100 patients bénéficient annuellement de cette approche.

La chirurgie mini-invasive s’inscrit dans une prise en charge multidisciplinaire avec la radiologie diagnostique et interventionnelle, l’endoscopie et la cancérologie ainsi que l’anesthésie-réanimation.

L’étendue de la pathologie colorectale du patient, les antécédents médicaux et chirurgicaux ainsi que l’âge sont rarement une barrière à l’abord mini-invasif.

Les avantages de cette voie dans le traitement des maladies du gros intestin et du rectum sont multiples et validées dans la littérature :

  • Réduction du risque de complications graves et de la mortalité post-opératoire
  • Optimisation de l’exploration et du diagnostic
  • Réduction des pertes sanguines
  • Faibles douleurs post-opératoires par préservation de la paroi abdominale
  • Amélioration de la récupération des patients en post-opératoire: mobilisation rapide et réalimentation précoce
  • Réduction de la durée d’hospitalisation
Services associés
5 règles d'or lors des grandes chaleurs

5 règles d'or lors des grandes chaleurs

  1. Boire beaucoup (au moins 1.5 litre d’eau minérale ou d’eau gazeuse par jour).
  2. Passer plusieurs heures par jour dans des endroits frais ou à l’ombre (fermer fenêtres, volets et stores pendant la journée).
  3. Eviter des activités physiques intenses pendant les heures les plus chaudes.
  4. Se rafraîchir en prenant des douches ou des bains partiels.
  5. Aller quotidiennement chez les personnes âgées de votre entourage qui vivent seules. Vérifier qu’elles disposent de suffisamment d’eau minérale et qu’elles en consomment assez.

 

Plus d'informations ici sur le site du Ministère de la Santé.

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SWAN-GANZ

SWAN-GANZ

Pour mieux comprendre votre problème respiratoire, votre médecin vous propose de faire un cathéterisme du cœur droit.

Cet examen permet de déterminer les pressions au niveau de l’oreillette droite, du ventricule droite, de l’artère pulmonaire et de calculer le débit cardiaque. Cet examen est important pour confirmer le diagnostic de certaines maladies respiratoires tel que l’hypertension artérielle pulmonaire.

Il permet de déterminer certains signes de gravité et d’adapter au mieux le traitement que vous prenez. C’est un élément important du suivi des patients atteints d’hypertension artérielle pulmonaire.
 

Certaines informations sont nécessaires pour le bon déroulement de l’examen :

  • Avisez le personnel si vous êtes allergique au latex, aux anesthésiques ou à toute autre substance ou médicament
  • Informez le médecin de tous les traitements que vous prenez (avec ou sans ordonnance), surtout les médicaments fluidifiants du sang (sintrom, Plavix, aspirine, Brilique...)
  • Informez le médecin d’une grossesse
  • Signalez un syndrome fébrile dans les dernières 48h
  • Signalez toute maladie sanguine (hémophilie, troubles de la coagulation)
  • Informez le médecin d’une éventuelle complication lors d’un cathéterisme antérieur
  • Informez le médecin de toute intervention chirurgicale cervicale (chirurgie d’une sténose carotidienne...)
     

Déroulement de l’examen :

  • Pendant tout l’examen la fréquence cardiaque, la tension et la saturation sont surveillées par un scope
  • L’examen se déroule en position allongée sur le dos
  • Tout le corps sera recouvert par des champs stériles pour des raisons d’asepsie
  • La voie d’abord se situe au niveau de la veine jugulaire (cou); le médecin va prendre ses repères anatomiques en vous demandant de tourner la tête sur le côté et ce repère sera confirmé par un contrôle échographique

  • Désinfection de la région du cou avec de la bétadine

  • Au moment de la ponction de la veine, votre tête sera un peu baissée et vos pieds relevés (position de trendelenbourg) pour quelques instants
  • Une 1ere ponction pour faire une anesthésie locale; il faudra prévenir votre médecin si une douleur importante persiste après cette anesthésie locale

  • Une 2eme ponction avec une autre aiguille permettra de positionner un guide dans la veine jugulaire, afin de mettre en place un premier cathéter. Dès que ce cathéter est en place, le médecin n’a plus besoin de piquer au niveau du cou

  • Le médecin prépare le cathéter de Swan-Ganz, ce qui dure +/- 5 minutes

  • Ensuite le médecin introduit le cathéter de Swan-Ganz dans la voie qui est en place au niveau jugulaire, pour le diriger jusqu’au cœur

Pendant la mise en place de la Swan-Ganz vous ne ressentez généralement rien, à part des éventuelles palpitations qui entraînent parfois des alarmes au niveau du scope. Ceux-ci sont favorisés par le déplacement du cathéter dans le cœur et disparaissent généralement dès qu’on déplace de nouveau le cathéter. Une fois le cathéter positionné, le médecin calcule les pressions dont il a besoin

Dès que cette première partie de l’examen s’est bien déroulé, le médecin décide éventuellement de compléter le bilan par les mesures suivantes qui pourraient avoir un impact sur votre prise en charge :

  • La détermination de la consommation en oxygène au repos (Vo2), ce qui nécessite la mise en place d’un masque sur le visage pendant 10 minutes (comme un masque d’oxygène)
  • Un prélèvement artériel au niveau de l’avant bras pour vérifier l’oxygénation artérielle (Po2)
  • Un test thérapeutique avec inhalation de monoxyde d’azote, un gaz qui dilate certains vaisseaux et qui nous permet de savoir si un traitement oral est envisageable
  • Un test de remplissage au sérum physiologique pour vérifier l’évolution des pressions au niveau du cœur
  • Un test d’oxygénation à 100%, ce qui nécessite une mise en place de lunettes spéciales au niveau du nez, permet tant d’apporter de l’oxygène en haute concentration
  • A la fin de l’examen le cathéter sera enlevé complètement et un pansement sera mis en place au niveau du cou

Durée de l’examen :

L'examen dure environ une heure.
 

Complications du cathéterisme du cœur droit :

Elles sont très rares. (complications sans gravité 1.1%, complications graves 0.055%; J am Coll Cardiol 2006 ; 48: 2546-52).

Les complications les plus fréquentes sont :

  • Difficultés de voie d’abord au niveau jugulaire et nécessité de prendre une autre voie d’abord
  • Saignement au point de ponction au niveau du cou, risque d’hématome
  • Troubles du rythme, qui s’améliorent spontanément suite au changement de position du cathéter

Les complications exceptionnelles, très rares sont :

  • Saignements importants
  • Pneumothorax (décollement du poumon de la paroi thoracique, justifiant parfois un drainage thoracique)
  • Troubles du rythme plus graves
  • Complications infectieuses

Précautions à prendre :

  • Avant l’examen :
    • Prendre son traitement habituel sauf les diurétiques (lasix, aldactone...) ; généralement les traitements anticoagulants et antiagrégants sont arrêtés sauf cas particuliers à préciser avec le médecin. Ne pas fumer avant l’examen
  • Pendant l’examen :
    • Cet examen sera facilité si vous êtes détendu. Dès que tout le cathéter est en place, nous enlevons les champs stériles du visage pour que le déroulement de l’examen soit plus agréable pour vous. Nous vous expliquons chaque geste pendant l’examen. Vous avez la possibilité de nous parlez pendant l’examen
  • Après l’examen :
    • Il faudra suivre les instructions du médecin. Généralement une radiographie du thorax sera faite dans les 2 heures après l’examen et il faudra rester au lit pendant au moins une heure
    • Parfois le médecin décide de poursuivre la surveillance par scope pendant quelques heures après l’examen. Le point de ponction sera surveillé par les infirmières du service
    • Il faudra bien entendu nous prévenir en cas de problème. Généralement le médecin préfère vous garder en hospitalisation jusqu’au lendemain

Quels que soient les problèmes rencontrés avant ou après l’examen, vous devez en parler à votre médecin qui reste à votre disposition pour répondre à vos questions et vous donner les précisions nécessaires.

L’équipe soignante (médecins, infirmières...) reste votre interlocuteur privilégié face à un examen important pour la prise en charge de votre problème de santé.

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Capillaroscopie

Capillaroscopie

Qu’est-ce que la capillaroscopie ?

La capillaroscopie est un examen qui permet de visualiser les très petits vaisseaux appelés « capillaires » - voir schéma ci-dessous.

Il est réalisé par un angiologue: médecin spécialiste des problèmes de la circulation sanguine (artérielle et veineuse) et lymphatique.

Cet examen s’effectue au niveau des doigts de la main. un microscope équipé d’un éclairage spécial produit une lumière froide.
 

À quoi sert-elle ?

Elle permet d’observer au microscope le nombre, la forme et la disposition des capillaires (très fins vaisseaux), les cuticules, les lambeaux de peau qui recouvrent la racine des ongles. Elle permet également d’évaluer qualitativement ou quantitativement la perméabilité capillaire et l’écoulement des globules sanguins dans l’anse capillaire.

Ce test est destiné à mesurer les pressions digitales et capillaires, la vélocité (rapidité) globulaire ou la réactivité vasomotrice (réaction à se fermer ou s’ouvrir).

Elle exclut une maladie des vaisseaux qui ne sont pas visibles par écho-doppler, car ils sont trop petits.
 

Précautions

  • Vous pouvez manger et boire normalement
  • Prenez votre traitement habituel selon les instructions des médecins
  • Ne portez ni ongles artificiels (faux ongles) ni de vernis depuis au moins une semaine
  • Les mains doivent être propres et ne pas avoir subies de manucure dans les jours précédents l’examen
  • Le médecin ne fera ni piqûre ni radiographie

Si vous avez déjà eu ce type d’examen, veuillez s’il vous plaît vous munir de vos anciens comptes-rendus et de vos images.
 

Déroulement

Le patient s’assoit et pose sa main sur une plaque lumineuse. Le médecin observe à l’aide d’un microscope (appelé capillaroscope), grossissant de 50 à 100 fois, la peau du rebord de l’ongle afin de noter le nombre et l’aspect des capillaires. Chaque ongle du doigt sera examiné.

La présence de mégacapillaires (capillaires très dilatés) constitue un argument majeur du diagnostic de microangiopathie (atteinte des vaisseaux de petit calibre) organique.

Des photos seront réalisées pour avoir des éléments de comparaison tant au niveau du diagnostic que du suivi thérapeutique.

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Cancer du sein

Cancer du sein

Prise en charge du cancer du sein au CHL 

Avec plus de 400 nouveaux cas diagnostiqués par an, le cancer du sein demeure de loin le plus fréquent des cancers féminins.

Dès 2003, une filière de prise en charge de cancer du sein (connue au CHL sous le nom de «Groupe Sein» / Clinique du sein du CHL) s’est élaborée de manière multidisciplinaire, regroupant gynécologues, radio sénologues, chirurgiens plasticiens et cancérologues; l’équipe s’est entourée depuis de nouvelles compétences médico-soignantes spécialisées en pathologie mammaire. De cette manière, une prise en charge holistique et complète des patientes peut être assurée dès le diagnostic de cancer.

 

 

Le dépistage radiologique dont les radiologues du CHL ont été les pionniers dans le pays, permet un diagnostic précoce, préclinique de la maladie, soit dans le cadre du Programme Mammographie (organisé à Luxembourg depuis 1992) soit dans un contexte de prise en charge plus personnalisée, en fonction du niveau de risque de la personne concernée.

Dès qu’il y a suspicion de tumeur (par exemple : un examen de dépistage douteux ou un signe clinique alarmant), une prise en charge rapide et cohérente est proposée, en accord avec le médecin gynécologue et/ou le médecin traitant de la patiente : examen d’imagerie approprié (échographie, mammographie, IRM seins….) et prélèvement du tissu suspect sous différentes formes afin de confirmer le diagnostic : microbiopsie sous contrôle échographique, macrobiopsie sur table dédiée (également appelée «prone-table», matériel national dont ne dispose que le CHL) ou biopsie chirurgicale.

Une fois le diagnostic de cancer du sein confirmé, différents tests seront réalisés sur les cellules tumorales afin d’en définir le profil d’agressivité (les récepteurs aux hormones, certains signes de prolifération,…) et d’ établir l’extension de la tumeur, tant dans le sein que dans les ganglions sous les bras ou sous forme de métastases à distance ; on parle dans ce cas de bilan de généralisation, en ayant recours à différents examens : scanner du corps entier, scintigraphie osseuse, PET scanner,…

Avant l’opération, le cas de la patiente sera discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour définir sans délai la meilleure séquence de prise en charge : faut-il encore faire certains examens ? Peut-on envisager d’emblée une opération et si oui, laquelle ? Faut-il au contraire commencer par un traitement avant l’opération ? (Type de chimiothérapie d’induction ?), etc…

C’est à ce stade également (donc très tôt dans le parcours de la patiente) que différents soignants dédiés à la pathologie mammaire interviennent pour offrir à la patiente et à sa famille une prise en charge spécifique et personnalisée : « breast nurses », psychologues, assistantes sociales.

Après l’opération et en fonction de l’analyse définitive de la tumeur (ce qui se fait au Laboratoire National de Santé), les modalités d’un traitement complémentaire seront discutées en réunion multi disciplinaire et ensuite expliquées à la patiente, la plupart du temps par les médecins oncologues et la « breast nurse » : chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie ou traitement anti hormonal.

D’autres thèmes seront précocement abordés tels que celui de la préservation de la fertilité chez les patientes jeunes afin de pourvoir programmer une grossesse ultérieure en toute sécurité tout en veillant à entreprendre rapidement un traitement.

A ce stade également, des traitements supportifs seront proposés en parallèle afin d’offrir les meilleures chances de réhabilitation de la patiente : développement de l’activité physique (par exemple les Groupes sportifs spécialement dédiés au cancer du sein), acupuncture, réflexologie, hypnose.

Un important volet « information », spécifiquement dédié aux patientes atteintes porteuses d’un cancer du sein a été développé dès le début des activités du Groupe Sein : Livrets d'information, CHL, blog informatif « cancerdusein-CHL », ateliers de psycho-oncologie. Une prise en charge onco-génétique est également proposée aux patientes chez lesquelles une prédisposition familiale est soupçonnée (ces patientes et éventuellement leur famille sont susceptibles de bénéficier d’un suivi particulier).

Enfin, nous avons toujours souhaité interagir de la manière la plus efficace et consensuelle possible avec les associations de patientes : Europa Donna Luxembourg, Fondation Cancer, Association Luxembourgeoise des Groupes Sportifs Oncologiques.

Plusieurs études de recherche clinique et translationnelle centrées sur le cancer du sein sont actuellement en cours dans le service d’oncologie médicale.

Toutes les étapes de traitement et tous les stades de la maladie sont pris en charge dans le service d’oncologie médicale, y compris des malades en rechute métastatique qui ne représentent heureusement qu’une minorité des patientes atteintes de cancer du sein: ces dernières seront souvent porteuses d’une maladie chronique qu’il faudra suivre et traiter pendant de nombreuses années.

 

 

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Bronchiolite

Bronchiolite

Qu'est-ce qu'une bronchiolite ?

C’est la maladie infectieuse la plus fréquente des voies respiratoires inférieures des bébés et des petits enfants en dessous de 2 ans. Elle apparaît surtout pendant les mois d’hiver. La bronchiolite peut être causée par plusieurs virus, le plus fréquent étant le Virus Respiratoire Syncitial  (RSV). Ces virus provoquent une forte inflammation des bronchioles, c’est-à-dire des voies respiratoires les plus fines, ce qui a pour conséquence un rétrécissement des voies respiratoires.
 

Quels sont les symptômes d’une bronchiolite ?

Les premiers symptômes sont un écoulement nasal avec une petite toux, accompagné d’une légère fièvre pendant un à trois jours. Ensuite la toux peut devenir plus forte et des difficultés respiratoires apparaissent: la respiration devient de plus en plus rapide, bruyante et sifflante. La toux provoque des vomissements, l’enfant est tellement essoufflé qu’il n’arrive plus à téter; il peut être grincheux et agité.
 

Quel est le risque de transmission d’une bronchiolite ?

Le risque de contagion de la bronchiolite de votre bébé vers d’autres bébés et petits enfants est très élevé. La transmission de cette maladie se fait par de minuscules gouttelettes expulsées par la toux, les sécrétions nasales ou la salive.  Aussi, il est très important :

  • de se laver les mains après des soins auprès de l’enfant malade
  • d'éviter d'aller avec votre enfant dans les endroits publics fermés (ex: supermarché)
  • d'éviter de fumer en présence des enfants
     

Comment fait-on le diagnostic de bronchiolite ?

Le diagnostic de bronchiolite est posé par le médecin sur la base des signes et des symptômes énumérés plus haut. Une recherche du Virus Respiratoire Syncitial dans les sécrétions nasales peut confirmer le diagnostic.

Comment évaluer une détresse respiratoire?


 

Que puis-je faire à la maison ?

Une forme légère de bronchiolite peut parfaitement être traitée à la maison. Les difficultés respiratoires sont les plus importantes durant les 3 – 4 premiers jours, puis s’améliorent ; la toux et le rhume peuvent durer pendant une à deux semaines.
 

Afin d’alléger les difficultés respiratoires de l’enfant, il est recommandé de :

  • Fractionner les repas: donner des quantités plus petites plus fréquemment
  • Bien nettoyer le nez avec du sérum physiologique (eau de mer), aussi souvent que nécessaire
  • Surélever la tête de lit de 30° en position dorsale
  • Bien contrôler la température (température inférieure à 38.5°C)
  • Faire, si le médecin le juge nécessaire, de la kiné respiratoire qui peut être prescrite pour aider votre bébé à éliminer certaines sécrétions trop collantes
  • Laisser votre bébé tranquille pour qu’il puisse récupérer
     

Quand faut-il voir un médecin ou venir à l’hôpital ?

Si votre bébé est enrhumé et qu’il présente l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

  1. âge de moins de 6 semaines
  2. difficultés respiratoires : tirage des côtes, battement des ailes du nez ou pauses respiratoires (apnées)
  3. s’il s’alimente mal ou pire, s’il refuse de boire
  4. s’il a de la fièvre (plus de 38.5°C)

Il est important que votre enfant puisse respirer un air ambiant libre de fumée, les enfants de fumeurs sont plus sévèrement atteints.

Quels sont les traitements en cas d'hospitalisation?

  • Outre les mesures mentionnées précédemment, l’oxygénation du sang est contrôlée (mesure de la saturation) et, en cas de besoin, de l’oxygène est administré,
  • en cas de difficultés alimentaires importantes, une perfusion sera prescrite,
  • si le médecin le juge nécessaire, l’enfant aura de la kiné respiratoire. 
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Baby blues

Baby blues

« Qu’est-ce qui m’arrive? Toutes les conditions sont réunies pour que je me sente bien et que je sois heureuse avec mon bébé et pourtant je suis triste, je pleure sans raison, je ne dors pas », nous dit la jeune maman à l’unité du post-partum.

Elle souffre comme beaucoup de femmes du baby-blues, phénomène qui intervient généralement entre le 3e et le 5e jour après l’accouchement. Sa durée est variable d’une personne à l’autre, allant de quelques heures à plusieurs jours.

Les symptômes sont diffèrents et sont ceux d’une dépression, à savoir une grande tristesse avec des pleurs fréquents, une fatigue intense, un désintérêt, une dépréciation de soi, une agressivité contre l’entourage et une inquiétude centrée sur le bébé.

Le baby blues peut s’expliquer par la chute brutale des hormones progestatives après l’accouchement, mais aussi par la fatigue accumulée durant la grossesse et les angoisses associées, la peur de ne pas savoir bien s’occuper du bébé et de ne pas être la mère parfaite.

Nos équipes de la Maternité sont sensibilisées au problème du baby blues et sont à l’écoute de la maman. Pour retrouver son équilibre, il lui faut beaucoup de repos, limiter les visites, prendre soin de soi, profiter d’une séance de massage etc.. La participation aux groupes de parentalité organisés au sein de la Maternité permet de partager ses inquiétudes avec les autres mamans. Quant au papa on lui demande de rassurer sa femme, de lui porter plein d’attentions, de la gâter.

De retour à la maison, la maman ne doit pas hésiter à demander de l’aide à son entourage, à se reposer et prendre du plaisir d'être avec son bébé.

Si les symptômes persistent, nous conseillons à la mère de consulter un médecin qui pourra la guider vers un traitement ou une prise en charge adaptée.

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Asthme

Connu depuis l’antiquité, l’asthme fut longtemps considéré comme une pathologie relativement bénigne. Depuis les années 1980, on observe dans tous les pays industrialisés une augmentation de sa fréquence (5 à 10% de la population) accompagnée d’une augmentation du nombre de décès. En effet, à l’échelle mondiale, ce ne sont pas moins de 300 millions de personnes qui souffrent d’asthme et 250000 décès déplorés par an. Cette augmentation de la prévalence concerne essentiellement les enfants.

 

L’asthme est une maladie respiratoire caractérisée par une inflammation chronique des voies aériennes entraînant des remaniements durables de la structure de celles-ci. Sur un terrain génétique particulier, cette inflammation va entraîner des symptômes respiratoires non spécifiques (respiration sifflante, dyspnée, toux, oppression thoracique et expectorations) en rapport avec une obstruction bronchique diffuse, variable et réversible spontanément ou sous l’effet du traitement et une hyperréactivité bronchique.

 

L’asthme est une maladie complexe, hétérogène qui peut revêtir différents aspects cliniques et présenter une réponse variable au traitement, variabilité imposant la notion de phénotypes d’asthme. Le phénotype est défini le plus souvent par l’ensemble des caractères observables chez un individu, résultant de l’interaction entre son génotype et les effets de son environnement. L’asthme allergique est le phénotype le plus classique, affecte essentiellement les enfants et sujets jeunes avec généralement une sensibilisation aux pneumallergènes les plus fréquents (acariens, pollens de graminées, squames d’animaux domestiques, moisissures...). Cette sensibilisation devra être affirmée par la pratique de tests allergologiques (tests cutanés, mise en évidence d’immunoglobulines E sériques spécifiques dirigées contre ces pneumallergènes). D’autres phénotypes existent: asthme professionnel (qui peut être allergique ou être lié à des mécanismes toxiques, irritatifs), asthme d’effort, intolérance à l’aspirine et/ou aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, asthme intrinsèque (non allergique), asthme prémenstruel...

 

Le diagnostic d’asthme repose, d’une part, sur l’anamnèse et la démonstration en exploration fonctionnelle respiratoire d’un trouble obstructif réversible et/ou variable au niveau des voies aériennes et d’autre part, sur l’exclusion d’autres maladies qui peuvent présenter les mêmes symptômes (BPCO, mucoviscidose...). Si la fonction respiratoire est normale, les tests de provocation ou les tests d’exercice sont des examens indispensables pour rechercher une hyperréactivité bronchique non spécifique. Par conséquent, le diagnostic d’asthme est complexe et il n’existe aucun test diagnostique unique de l’asthme.

 

Une fois le diagnostic posé et le phénotype d’asthme déterminé, la prise en charge aura pour objectif un contrôle complet de la maladie qui consiste en l’absence de symptôme et des EFR normales, permettant ainsi une qualité de vie optimale (scolarisation normale, pas d’absentéisme, activité professionnelle conservée, activités sportives...). Les corticostéroïdes inhalés sont le traitement de référence de l’asthme mais certains phénotypes particuliers d’asthme y sont peu sensibles. Le suivi sera fondé sur la pharmacothérapie, le contrôle de l’environnement avec entre autre l’éviction des allergènes, l’éviction du tabac (actif et passif), l’éducation thérapeutique (comportant la vérification de la prise correcte des traitements inhalés, connaître les démarches en cas de crise...), la prise en charge des facteurs déclenchants. Une désensibilisation pourra également être proposée si un facteur déclenchant allergénique est clairement identifié. Enfin, une immunothérapie sera proposée en cas d’asthme sévère persistant sous traitement optimal.

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