ÉTUDIANTS EN MÉDECINE
Sara, Ann Kathrin, Jorgen et Sebastian sont étudiants en sixième année de médecine, en Allemagne, à l’Université de la Sarre. Dans le cursus allemand, cette sixième année est essentiellement pratique : les étudiants n’ont pas de cours à la faculté, mais font 3 stages de 16 semaines en établissements hospitaliers, deux dans des spécialités obligatoires (chirurgie ou médecine interne) puis un dans celle de leur choix. On appelle d’ailleurs cette année le « Praktisches Jahr », et les étudiants les « PJ ».
Grâce au partenariat entre le CHL et l’Université de la Sarre, il leur est possible de venir faire tout ou partie de cette sixième année au CHL. Sara, qui vit au Luxembourg, a logiquement choisi cette option. Ann Kathrin, Jorgen et Sebastian étaient, quant à eux, intéressés par la découverte d’un autre système de santé et d’un autre pays. Après avoir passé quelques mois en chirurgie, Sara est actuellement stagiaire dans le service d’hématologie. Ann Kathrin est en neurochirurgie, Jorgen en traumatologie et Sebastian en chirurgie. Tous les quatre constatent les différences entre l’hôpital luxembourgeois et l’hôpital allemand : des soignants plus impliqués dans la prise en charge des patients, une plus grande liberté pour les stagiaires par rapport à l’Allemagne où ils doivent respecter à la lettre leurs plans de stage, les influences mixtes du système luxembourgeois, qui s’inspire à la fois des modèles français, belge et allemand….
Le côté multilingue et multiculturel du Luxembourg et du CHL est d’ailleurs aussi une découverte, puisque ces jeunes ont l’occasion, pendant leur stage, de côtoyer
des étudiants formés dans des universités belges ou françaises.
Etienne lui, est en sixième année à l’Université Catholique de Louvain. Il fait partie de ces dizaines de stagiaires de l’UCL qui viennent apprendre leur métier au CHL. Le CHL est en effet terrain de stage pour les étudiants de l’UCL, et leur présence est très encadrée par la convention de collaboration signée entre les deux établissements. Etienne a déjà fréquenté plusieurs services: la pédiatrie, les maladies infectieuses, la gynécologie… Il passera aussi deux mois aux urgences. Alors qu’il se destinait plutôt à la chirurgie, il a été surpris de l’intérêt que pouvait présenter la gynécologie, et se demande si ce n’est pas plutôt vers ce domaine qu’il voudrait s’orienter. Pour lui aussi, l’intérêt du CHL comme lieu de stage, au-delà de la qualité de l’apprentissage pratique et théorique qu’il dispense, tient en partie à son aspect multiculturel et polyglotte.
MEVS (MÉDECINS EN VOIE DE SPÉCIALISATION)
"Je termine ma première année de spécialisation en médecine interne, et je suis en poste au CHL depuis pratiquement une année. J’ai partagé mon temps, ces derniers mois, entre la pneumologie et l’hémato-oncologie. Je connais bien le CHL, non seulement parce que je suis luxembourgeois et que je n’habite pas loin, mais aussi parce que j’y suis venu à de nombreuses reprises pendant mes études de médecine, pour y faire des stages.
J’ai étudié la médecine à l’Université Catholique de Louvain, où je suis rentré tout de suite après le baccalauréat, obtenu à l’Athénée de Luxembourg. Grâce aux très bonnes relations entre l’UCL et le CHL, j’ai pu venir faire plusieurs stages à l’hôpital, dans des spécialités différentes : j’ai ainsi passé quelques semaines en gynécologie, en pédiatrie, en néphrologie, en neurologie et en cardiologie. Au total, pratiquement une année de stages, répartis sur plusieurs années, qui m’ont permis de me familiariser avec l’hôpital, l’ambiance, les patients et les médecins. J’ai beaucoup appris. Les médecins maîtres de stage ont l’habitude d’accueillir des étudiants, ils sont capables de partager leurs connaissances, de nous laisser découvrir ce qu’est la pratique de la médecine, le contact avec les patients. Ce n’est pas simple ! Les premiers jours de stage, on se sent un peu perdu, on découvre de nouvelles choses tous les jours en tant qu’étudiant, surtout en ce qui concerne la pratique ! On a beau avoir assisté à de nombreux cours magistraux et maîtriser plus ou moins la théorie, quand on se retrouve en face d’un patient qui explique ses symptômes et attend de vous un diagnostic précis, c’est bien autre chose !
Heureusement que nos formations prévoient ces passages en hôpitaux, de plus en plus nombreux lorsqu’on approche de la fin de notre cursus universitaire. Et même les premiers mois de mon poste de MEVS ici n’étaient pas évidents : les premières gardes, la responsabilité différente quand on est officiellement médecin... même s’il me reste encore 4 années de formation ! J’aime bien le CHL, je m’y sens bien, je compte bien y revenir, dans le cadre de mon apprentissage peut-être, ou plus tard, qui sait."
Médecin en voie de spécialisation au CHL