Le bloc opératoire constitue un élément essentiel du plateau technique d’un hôpital, en raison de sa haute technicité, de l’investissement financier qu’il représente, de l’importance de la ressource humaine qu’il mobilise, des enjeux en termes de sécurité des patients et d’attractivité des établissements.
La gestion de ces services doit concilier activité programmée et activité en urgence, prendre en compte les besoins et les contraintes des chirurgiens, des anesthésistes, des infirmières des blocs et anesthésistes, l’articulation avec les activités de stérilisation, de brancardage et de logistique et enfin la disponibilité de lits d’hospitalisation.
Au CHL, l’organisation et la gestion du bloc opératoire est placée sous la responsabilité d’un un binôme médico-soignant sous l’autorité directe de la Direction générale, assistée par la Direction médico-soignante.
EN QUOI CONSISTE LA FONCTION ?
« Gérer un bloc, c’est arriver à la meilleure adéquation entre l’activité opératoire et les moyens disponibles. La bonne gestion de l’information est également essentielle pour gérer les nombreuses interfaces du bloc opératoire. L’essentiel pour nous demeure de fédérer autour de ce projet commun et ceci dans l’intérêt de nos patients, de mettre en œuvre les décisions organisationnelles, d’analyser la performance du bloc, et de prendre les mesures d’amélioration nécessaires. Pour favoriser l’adhésion de tous les acteurs impliqués, la communication est pour nous un levier essentiel. »
Dr Bernd SCHMITZ - Médecin anesthésiste - Gestionnaire des blocs opératoires
UNE FONCTION QUI A DE L’AVENIR ?
« Le bloc opératoire étant au cœur d’un hôpital, il est également essentiel que le « Nouveau Bâtiment Centre » soit planifié en respect des besoins actuels et futurs de ce le lieu névralgique. Le défi est de penser aujourd’hui le bloc opératoire « idéal » de demain. « Quelles seront les nouvelles technologies qui impacteront notre technique opératoire, mais aussi tout notre fonctionnement et organisation ? », n’est qu’une des questions qu’il faut se poser dorénavant. Les techniques chirurgicales et anesthésiques évoluent, les pathologies et le volume des besoins également. En participant régulièrement aux réunions de travail avec les architectes, nous travaillons notamment sur la configuration idéale des différentes zones et l’organisation des circuits/flux. »
Jos BIEVER - Cadre Soignant - Chef de Département Clinique Coordinateur des blocs opératoires
QUELS SONT LES DOMAINES D’INTERVENTION DU GESTIONNAIRE DE BLOCS ?
- La planification de l’activité opératoire et la répartition des plages horaires entre les différentes spécialités et/ou les différents opérateurs.
- La programmation conjointe aussi précise que possible, hebdomadaire. C’est le pivot de l’organisation du bloc permettant de gérer les flux (patients, personnel et matériel).
- La conciliation de l’activité programmée et de l’activité en urgence.
- La gestion attentive des ressources humaines et matérielles nécessaires et disponibles.
- La communication efficace et transparente avec tous les acteurs impliqués.
- L’évaluation continue et active reposant sur la mise en place d’indicateurs de suivi.
- La mise en place de mesures d’amélioration nécessaires.
- La gestion de conflits éventuels.
LE BLOC OPÉRATOIRE DU CHL EN 2018 EN QUELQUES CHIFFRES
- 14 salles d’opérations (tous sites confondus)
- 14 600 actes opératoires réalisés
- 243 professionnels intervenant au bloc opératoire
QUELLES SONT LES QUALITÉS REQUISES POUR ÊTRE UN BON COORDINATEUR DE BLOCS OPÉRATOIRES ?
Un bon coordinateur doit posséder des qualités multiples lui permettant de travailler en pluridisciplinarité, en transversal et souvent dans des situations d’urgence. Ainsi, la personne doit être résistante au stress et à la complexité, précise et pointilleuse, dévouée et investie. Elle doit posséder des compétences techniques importantes et polyvalentes telles que des capacités d’organisation matériel, logistique et humaine, de législation, de démarche qualité sécurité et de gestion des risques.