« Qu’est-ce qui m’arrive? Toutes les conditions sont réunies pour que je me sente bien et que je sois heureuse avec mon bébé et pourtant je suis triste, je pleure sans raison, je ne dors pas », nous dit la jeune maman à l’unité du post-partum.
Elle souffre comme beaucoup de femmes du baby-blues, phénomène qui intervient généralement entre le 3e et le 5e jour après l’accouchement. Sa durée est variable d’une personne à l’autre, allant de quelques heures à plusieurs jours.
Les symptômes sont diffèrents et sont ceux d’une dépression, à savoir une grande tristesse avec des pleurs fréquents, une fatigue intense, un désintérêt, une dépréciation de soi, une agressivité contre l’entourage et une inquiétude centrée sur le bébé.
Le baby blues peut s’expliquer par la chute brutale des hormones progestatives après l’accouchement, mais aussi par la fatigue accumulée durant la grossesse et les angoisses associées, la peur de ne pas savoir bien s’occuper du bébé et de ne pas être la mère parfaite.
Nos équipes de la Maternité sont sensibilisées au problème du baby blues et sont à l’écoute de la maman. Pour retrouver son équilibre, il lui faut beaucoup de repos, limiter les visites, prendre soin de soi, profiter d’une séance de massage etc.. La participation aux groupes de parentalité organisés au sein de la Maternité permet de partager ses inquiétudes avec les autres mamans. Quant au papa on lui demande de rassurer sa femme, de lui porter plein d’attentions, de la gâter.
De retour à la maison, la maman ne doit pas hésiter à demander de l’aide à son entourage, à se reposer et prendre du plaisir d'être avec son bébé.
Si les symptômes persistent, nous conseillons à la mère de consulter un médecin qui pourra la guider vers un traitement ou une prise en charge adaptée.